Alain Burger, enseignant-chercheur à l'Institut de Chimie de Nice (ICN), observe des détails cellulaires précis et des processus biologiques tels que la division cellulaire et les interactions entre les acides nucléiques et les protéines à travers la microscopie super résolutive. Il travaille sur le DNA Paint, une technique basée sur la fluorescence.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Alain Burger, enseignant-chercheur à l'Institut de Chimie de Nice (ICN), observe des détails cellulaires précis et des processus biologiques tels que la division cellulaire et les interactions entre les acides nucléiques et les protéines à travers la microscopie super résolutive. Il travaille sur le DNA Paint, une technique basée sur la fluorescence.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« Au cours de ma licence (aujourd’hui licence 3ème année) et maîtrise (master 1), j’ai été accueilli dans deux laboratoires différents pour y effectuer deux stages, le premier dans le domaine de la chimie inorganique, le second dans celui à l’interface de la chimie et de la biologie. C’est au cours de ce second stage que mon appétence pour ce domaine de recherche s’est affirmé. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« C’est au cours de mes stages de recherche dans les deux laboratoires que j’ai su que je voulais devenir chercheur. J’ai postulé pour un DEA (Master 2) dans le second laboratoire, qui avait ma préférence, et j’ai été accepté. Après avoir réussi mon DEA et obtenu une allocation de recherche du ministère, j’y ai poursuivi un doctorat. »
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
L’observation du vivant à l’échelle de la molécule permettra de mieux comprendre les processus complexes de la vie et de proposer des approches nouvelles pour soigner l’humain.
Ses inspirations
« Mon inspiration a trouvé principalement ses sources dans les lectures, les séminaires et les congrès. »La médiation scientifique selon Alain Burger
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Parler de mes recherches me permet de sortir de ma bulle. En cherchant un langage plus simple et compréhensible, cela permet de clarifier ma communication. C’est une responsabilité de communiquer avec le grand public mais aussi une grande satisfaction lorsque le message passe. »
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
« Oui, lors de la Fête de la Science, lorsque je tenais le stand « la chimie pour le vivant et le soigner» et que je devais préparer du paracétamol devant de jeunes élèves. Je me souviens leurs yeux émerveillés grands ouverts lorsque à partir d’une solution transparente et limpide, des cristaux de paracétamol se formaient et précipitaient »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Oui, je dirai même qu’ils le devraient. Par rapport à d’autres pays, nous avons beaucoup à faire pour améliorer la médiation scientifique et la culture scientifique du public. Les décideurs politiques n’y échappent pas, ce qui peut avoir des conséquences délétères sur leurs prises de décision. Pour aider les politiques dans leur prise de décision, travailler à partir d'un panel de scientifiques et de non-spécialistes (candides) devrait favoriser le débat contradictoire et produire un rapport avec des propositions. Encore faut-il qu’il ne reste pas au fond d’un tiroir. »
Que dire à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
« Les deux missions principales du chercheur sont de créer du savoir et de le faire savoir. Le faire savoir comprend également communiquer avec le grand public car, étant agent de la fonction publique, il est normal qu’il ait un retour sur nos activités. »
Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
« Je l’ai fait en participant à la fête de la science et en donnant des séminaires grand public dans les lycées. J’ai l’espoir que cela a eu un impact positif sur les élèves, en tout cas le nombre élevé de participants semble indiquer que oui. »
L'objet d'Alain Burger
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? La chanson Imagine de John Lennon
« En écrivant mon projet, j’ai choisi PFPImaging comme acronyme pour le nommer. Imaging parce que le mot le traduisait bien, et me faisait penser à Imagine de John Lennon et à la part de rêve qui habite le chercheur. »