Publié le 8 juillet 2025 – Mis à jour le 4 novembre 2025
Astrid Lamberts, chercheuse CNRS au sein du Laboratoire Lagrange, étudie la fusion des trous noirs.
LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
"J’ai toujours voulu comprendre les choses et les phénomènes naturels autour de moi : la météo, le climat, les volcans…. J’ai grandi à la campagne, sous un beau ciel étoilé, et peut-être que c’est là que l’envie d’astrophysique est vraiment venue."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Je crois que j’ai toujours voulu faire ça, même si je ne savais pas dans quel domaine. « La Recherche » était mon magasine préféré."
"J’ai toujours voulu comprendre les choses et les phénomènes naturels autour de moi : la météo, le climat, les volcans…. J’ai grandi à la campagne, sous un beau ciel étoilé, et peut-être que c’est là que l’envie d’astrophysique est vraiment venue."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Je crois que j’ai toujours voulu faire ça, même si je ne savais pas dans quel domaine. « La Recherche » était mon magasine préféré."
LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON ASTRID LAMBERTS
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
"C’est toujours un grand plaisir d’échanger avec le grand public. Pour moi ça fait partie des missions du chercheur, vu que nous sommes financés par de l’argent public, et c’est une des façons pour moi d’ajouter du sens à mes recherches. Expliquer la démarche scientifique est également important pour moi, parce que la méfiance envers la science est dangereuse pour toute la société. Dans ce sens, la médiation scientifique est aussi un acte citoyen.
Pour moi c’est aussi pour faire rêver, parce que l’astronomie et l’Univers apportent littéralement des étoiles dans les yeux des gens. Dans ce monde compliqué, c’est un privilège de faire rêver les gens. "
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"J’encourage vraiment les jeunes chercheurs de mon groupe à s’engager dans ces activités, en leur expliquant aussi qu’on ne maitrise vraiment un sujet que lorsqu’on est capable de l’expliquer à quelqu’un dans la rue."
"C’est toujours un grand plaisir d’échanger avec le grand public. Pour moi ça fait partie des missions du chercheur, vu que nous sommes financés par de l’argent public, et c’est une des façons pour moi d’ajouter du sens à mes recherches. Expliquer la démarche scientifique est également important pour moi, parce que la méfiance envers la science est dangereuse pour toute la société. Dans ce sens, la médiation scientifique est aussi un acte citoyen.
Pour moi c’est aussi pour faire rêver, parce que l’astronomie et l’Univers apportent littéralement des étoiles dans les yeux des gens. Dans ce monde compliqué, c’est un privilège de faire rêver les gens. "
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"J’encourage vraiment les jeunes chercheurs de mon groupe à s’engager dans ces activités, en leur expliquant aussi qu’on ne maitrise vraiment un sujet que lorsqu’on est capable de l’expliquer à quelqu’un dans la rue."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"Pour moi il y a eu un grand plaisir et une très grande fierté de faire une conférence dans mon village d’enfance, où il n’y a pas 250 habitants. C’est un endroit déconnecté des grands centres universitaires, et les gens sont venus m’écouter, ont posé toutes leurs questions pendant plus d’une heure et demie, et sont repartis comblés. Moi aussi."
Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
"C’est une activité que je fais très peu, par manque de temps. C’est probablement un excellent moyen, surtout pour sensibiliser les filles."
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
"Il n’y a pas d’application directe de mes recherches dans la vie quotidienne. Ceci dit, les outils qui sont développés pour observer le ciel (comme les miroirs de télescope) et comprendre ce qu’on observe servent à tous. Les calculs de relativité générale qui nous permettent de détecter de trous noirs en fusion sont similaires à ceux qui sont nécessaires au positionnement GPS que nous avons tous dans notre téléphone."
Ses insprirations
"Personne en particulier, plutôt un ensemble de personnes que je connais, qui avancent chacune à leur façon. Parfois les modèles féminins ont manqué, notamment pendant mes thèse et les recherches post-doctorales."
L'objet d'Astrid Lamberts
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Une figurine LEGO
"C’est une figurine LEGO de Nancy Roman et du télescope spatial Hubble, qui était une des premières femmes haut placées à la NASA, et qui est considérée comme « la mère de Hubble ». Cette figurine, fait partie d’un ensemble « Les femmes de la NASA », qui mettent en lumière des pionnières, des femmes qui sont allées au bout de leur rêve, qui ne se sont pas laissé faire. Je suis co-responsable française de la mission spatiale LISA, et ces dames m’inspirent un peu tous les jours.
Ces figurines étaient un cadeau de mon mari, qui est aussi mon plus grand soutien depuis très longtemps."
Le résultat ? Une figurine LEGO
"C’est une figurine LEGO de Nancy Roman et du télescope spatial Hubble, qui était une des premières femmes haut placées à la NASA, et qui est considérée comme « la mère de Hubble ». Cette figurine, fait partie d’un ensemble « Les femmes de la NASA », qui mettent en lumière des pionnières, des femmes qui sont allées au bout de leur rêve, qui ne se sont pas laissé faire. Je suis co-responsable française de la mission spatiale LISA, et ces dames m’inspirent un peu tous les jours.
Ces figurines étaient un cadeau de mon mari, qui est aussi mon plus grand soutien depuis très longtemps."