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Bardoni Barbara

Publié le 20 août 2025 Mis à jour le 4 novembre 2025

Barbara Bardoni, chercheuse au sein de l'Institut de Biologie Valrose (iBV), étudie les mécanismes liés au syndrome de l'X Fragile.

LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE 

Barbara Bardoni, chercheuse au sein du Laboratoire de PhysioMédecine Moléculaire (LP2M), étudie les mécanismes liés au syndrome de l'X Fragile.

Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?

"L’étude des maladies génétiques m’a fasciné depuis le lycée."

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?

"J'ai eu l'opportunité et la chance de poursuivre mes études à l'Université de Pavie, en Italie, au sein du laboratoire dirigé par le Professeur Giovanna Camerino, spécialisé dans le clonage de gènes liés aux chromosomes X et Y. Ces gènes sont impliqués dans des maladies héréditaires telles que l'hémophilie, le syndrome de Kallmann, l'hypoplasie surrénalienne, l'azoospermie et les anomalies de la détermination du sexe. La formation rigoureuse que j'y ai reçue a joué un rôle déterminant dans ma décision de devenir chercheuse."


LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON BARBARA BARDONI

Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?

"Communiquer ma passion pour la recherche, les convaincre de l’utilité des recherches dans le domaine des études des maladies liées à un développement anormal du cerveau (déficience intellectuelle, troubles du spectre de l’autisme, schizophrénie, épilepsie etc.), les sensibiliser vers les porteurs de ces pathologies qui ont des difficultés à s’intégrer dans la société."

Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ? 

"Je crois qu’il est important de faire profiter tout le monde de son expérience dans la recherche surtout aux scientifiques de demain (qui pourraient être présents dans l’audience).  Il est aussi important de faire comprendre les avancées majeures à travers la recherche de base en présentent des exemples concrets."

Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?

"Le Programme Binôme m’a permis de participer à la création d’une pièce de théâtre sur mon sujet de recherche – le Syndrome de l’X fragile - (grâce à l’Inserm et Université Côte d’Azur).  Cette pièce a été représentée, entre autres, au Festival d’Avignon. Après les représentations, il a été très intéressant d’échanger avec les spectateurs qui ne savaient rien de cette maladie. Nous avons discuté aussi du rôle des animaux dans la recherche, qui est un sujet très sensible."

Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
 
"Oui, s’ils ont une base scientifique minimum pour comprendre mieux les enjeux."

Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec des chercheuses et chercheurs pour prendre certaines décisions ?
 
"Je crois qu’il n’est pas suffisant d’aller visiter les laboratoires pour voir les locaux, les infrastructures et les équipements. Il serait important que les décideurs politiques passent quelques semaines dans un laboratoire de recherche pour se rendre compte de la quotidienneté et des difficultés quotidiennes des chercheurs (manque de financements compétitifs, bureaucratie, perspectives limitées ou absentes pour les jeunes)."


En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?

"Nous avons des résultats précliniques très prometteurs pour le traitement du syndrome de l’X Fragile et d’une autre forme de trouble du spectre de l’autisme."

Ses inspirations

"Les patients et leurs familles."


L'objet de Barbara Bardoni

Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.

Le résultat ? Une maquette de l'ADN

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