Publié le 20 août 2025 – Mis à jour le 4 novembre 2025
Florence Besse, chercheuse au sein de l'Institut de Biologie Valrose (iBV), étudie le fonctionnement de la mémoire à long terme.
LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE
Florence Besse, chercheuse au sein de l'Institut de Biologie Valrose (iBV), étudie le fonctionnement de la mémoire à long terme.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
"J’étais, au début de mon parcours, attirée par la recherche médicale appliquée mais mes premiers stages en laboratoire m’ont très rapidement fait réaliser que ma passion était clairement la découverte des mécanismes cellulaires et moléculaires fondamentaux. Mon mentor de post-doc, Anne Ephrussi, a joué un rôle déterminant dans le choix de mon domaine de recherche actuel (biologie des ARNs dans le cerveau). C’est dans son laboratoire que j’ai pu réaliser mes premiers travaux dans ce domaine."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"J’ai été attirée par le métier de chercheur dès le lycée (mon père était chercheur en chimie) mais n’ai découvert « la flamme de la passion » qu’en 2e année à l’ENS-Lyon, le cadre d’un projet bibliographique sur la segmentation des organismes le long de l’axe antérieur-postérieur. Les cascades de régulation de gènes impliquées, ainsi que la possibilité de les manipuler dans des organismes génétiques pour transformer leur développement m’ont fasciné."
"J’étais, au début de mon parcours, attirée par la recherche médicale appliquée mais mes premiers stages en laboratoire m’ont très rapidement fait réaliser que ma passion était clairement la découverte des mécanismes cellulaires et moléculaires fondamentaux. Mon mentor de post-doc, Anne Ephrussi, a joué un rôle déterminant dans le choix de mon domaine de recherche actuel (biologie des ARNs dans le cerveau). C’est dans son laboratoire que j’ai pu réaliser mes premiers travaux dans ce domaine."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"J’ai été attirée par le métier de chercheur dès le lycée (mon père était chercheur en chimie) mais n’ai découvert « la flamme de la passion » qu’en 2e année à l’ENS-Lyon, le cadre d’un projet bibliographique sur la segmentation des organismes le long de l’axe antérieur-postérieur. Les cascades de régulation de gènes impliquées, ainsi que la possibilité de les manipuler dans des organismes génétiques pour transformer leur développement m’ont fasciné."
LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON FLORENCE BESSE
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
"Parler de nos recherches et de notre métier au grand public permet de gagner en perspective car nous avons généralement des discussions très pointues avec des auditoires très spécialisés. En faisant ressortir tous les points positifs, ces échanges permettent aussi de relativiser toutes les embûches et les tracasseries du quotidien."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"Le grand public a une très mauvaise connaissance de nos activités, mais il est généralement extrêmement curieux et interactif. Il est important de sensibiliser le monde politique local et national à l’intérêt de nos travaux et d’attirer les futures générations vers nos métiers."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"J’ai présenté l'année dernière le métier de chercheurs à des collégiens (collège Saint-Barthélémy), leur expliquant l’importance de se poser constamment de nouvelles questions. Un élève m’a demandé à combien de questions j’avais répondu dans ma vie. Pas facile d’y répondre car nos questions changent tout le temps et qu’un bon travail de recherche fondamental apporte une série de nouvelles questions."
"Parler de nos recherches et de notre métier au grand public permet de gagner en perspective car nous avons généralement des discussions très pointues avec des auditoires très spécialisés. En faisant ressortir tous les points positifs, ces échanges permettent aussi de relativiser toutes les embûches et les tracasseries du quotidien."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"Le grand public a une très mauvaise connaissance de nos activités, mais il est généralement extrêmement curieux et interactif. Il est important de sensibiliser le monde politique local et national à l’intérêt de nos travaux et d’attirer les futures générations vers nos métiers."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"J’ai présenté l'année dernière le métier de chercheurs à des collégiens (collège Saint-Barthélémy), leur expliquant l’importance de se poser constamment de nouvelles questions. Un élève m’a demandé à combien de questions j’avais répondu dans ma vie. Pas facile d’y répondre car nos questions changent tout le temps et qu’un bon travail de recherche fondamental apporte une série de nouvelles questions."
Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
"Tout à fait. Il y a aussi un vrai combat à mener auprès des jeunes filles pour leur faire réaliser que les métiers de la recherche en sciences ne sont pas destinés exclusivement aux hommes."
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec des chercheuses et chercheurs pour prendre certaines décisions ?
"Les politiques consultent en lien avec des décisions de santé publique. Le principal problème est que le temps d’action du politique n’est pas celui de la recherche (en particulier fondamentale). Des plans d’actions sur 3-5 ans proposés en urgence à des communautés mal préparées déclenchent généralement beaucoup d’opportunisme et ne permettent pas la mise en place de programmes de recherche longs et cohérents."
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
"L’équipe s’intéresse à des questions de recherche fondamentale, qui n’ont pas forcément une application directe à court terme. Ceci dit, nos découvertes récentes en particulier dans le domaine de l’organisation et du vieillissement du cerveau ouvrent de nouvelles perspectives dans le cadre de la compréhension des mécanismes de dysfonctionnement et de dégénérescence observés au cours du vieillissement."
Ses inspirations
"J’ai eu la chance de rencontrer des scientifiques exceptionnels au cours de ma carrière, non seulement au niveau de leurs travaux de recherche (qualité, originalité), mais également au niveau de leur vision générale de la biologie, de leur personnalité et de leurs qualités humaines. Ce sont de vrais exemples qui me confortent dans l’idée que les grands scientifiques ne sont pas juste bons dans leur labo, ce sont des visionnaires qui font avancer la communauté."
L'objet de Florence Besse
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Un pinceau !
"C’est un élément essentiel de notre quotidien : nous l’utilisons pour trier nos drosophiles sous la loupe binoculaire et pour reconnaitre les génotypes. C’est le même que celui du peintre, source de créativité !"
Découvrez le projet MEMORNA
Le résultat ? Un pinceau !
"C’est un élément essentiel de notre quotidien : nous l’utilisons pour trier nos drosophiles sous la loupe binoculaire et pour reconnaitre les génotypes. C’est le même que celui du peintre, source de créativité !"
Découvrez le projet MEMORNA