Publié le 20 août 2025 – Mis à jour le 4 novembre 2025
Claudine Blin, chercheuse au sein du Laboratoire de PhysioMédecine Moléculaire (LP2M), étudie la diversité des ostéoclastes et leurs rôles dans l'ostéoporose.
LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE
Claudine Blin, chercheuse au sein du Laboratoire de PhysioMédecine Moléculaire (LP2M), étudie la diversité des ostéoclastes et leurs rôles dans l'ostéoporose.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
"Après ma thèse, une chercheuse avec qui j’avais collaboré m’a proposé de rejoindre son équipe pour un postdoctorat sur le développement du squelette craniofacial. J’ai trouvé ce domaine passionnant car l’os qu’on pense généralement inerte, est un tissu très dynamique impliqué dans de nombreuses fonctions. En particulier, il contrôle le développement du système immunitaire. J’ai donc commencé à m’intéresser aux interactions entre système osseux et immunitaire, un domaine de recherche appelé ostéoimmunologie qui était, à ce moment, tout nouveau."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Au lycée, c’est une professeure de science naturelle avec des qualités pédagogiques exceptionnelles qui m’a transmis sa passion pour la biologie et m’a donné envie de m’orienter dans cette voie. Comme pour beaucoup, mon parcours n’a été ni linéaire ni facile, mais c’est une passion plus qu’un métier, et tellement gratifiante qu’elle compense largement les efforts qu’elle demande."
"Après ma thèse, une chercheuse avec qui j’avais collaboré m’a proposé de rejoindre son équipe pour un postdoctorat sur le développement du squelette craniofacial. J’ai trouvé ce domaine passionnant car l’os qu’on pense généralement inerte, est un tissu très dynamique impliqué dans de nombreuses fonctions. En particulier, il contrôle le développement du système immunitaire. J’ai donc commencé à m’intéresser aux interactions entre système osseux et immunitaire, un domaine de recherche appelé ostéoimmunologie qui était, à ce moment, tout nouveau."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Au lycée, c’est une professeure de science naturelle avec des qualités pédagogiques exceptionnelles qui m’a transmis sa passion pour la biologie et m’a donné envie de m’orienter dans cette voie. Comme pour beaucoup, mon parcours n’a été ni linéaire ni facile, mais c’est une passion plus qu’un métier, et tellement gratifiante qu’elle compense largement les efforts qu’elle demande."
LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON CLAUDINE BLIN
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
"L’objectif de la recherche est de faire progresser la connaissance et de faire émerger de nouvelles idées pour répondre aux problèmes de la société. Le grand public n’a pas toujours une idée très claire de notre travail. Leur expliquer ce que font les chercheurs et ce que leurs travaux apportent est donc essentiel."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"Je lui dirai qu’à une époque où on peut trouver partout de l’information, qui malheureusement est souvent inexacte, parler au grand public de ses recherches est le meilleur moyen de lutter contre ces fausses informations. C’est aussi un excellent moyen de susciter des vocations."
"L’objectif de la recherche est de faire progresser la connaissance et de faire émerger de nouvelles idées pour répondre aux problèmes de la société. Le grand public n’a pas toujours une idée très claire de notre travail. Leur expliquer ce que font les chercheurs et ce que leurs travaux apportent est donc essentiel."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"Je lui dirai qu’à une époque où on peut trouver partout de l’information, qui malheureusement est souvent inexacte, parler au grand public de ses recherches est le meilleur moyen de lutter contre ces fausses informations. C’est aussi un excellent moyen de susciter des vocations."
Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
"C’est en parlant avec une professeure passionnée que je me suis intéressée à la biologie. Donc bien sûr, proposer aux scolaires de venir voir ce qu’est la recherche est le meilleur moyen pour susciter des vocations. Mon laboratoire accueille tous les ans de jeunes stagiaires qui découvrent ce qu’est la vie d’un laboratoire, et qui bien souvent repartent avec l’envie d’y revenir."
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec des chercheuses et chercheurs pour prendre certaines décisions ?
"Oui bien sûr. On l’a vu au moment de la crise du Covid, les chercheurs ont aussi un rôle de conseil à jouer."
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
"D’abord, mon grand-père qui a toujours eu une immense curiosité pour tout ce qui touchait aux sciences et qui m’a fait comprendre que la connaissance est une richesse. Plus tard, les chercheuses et chercheurs dont j’ai admiré les travaux et aussi certains de ceux que j’ai eu la chance de rencontrer et dont le parcours est pour moi un exemple."
Ses inspirations
"Je travaille sur les maladies inflammatoires chroniques associées à l’ostéoporose, qui touchent des millions de personnes à travers le monde. Tous les travaux qui participent à une meilleure compréhension de ces maladies ont une implication directe pour la santé. Plus concrètement, en comprenant comment fonctionnent les cellules responsables de la destruction osseuse caractéristique de l’ostéoporose, mes travaux permettent d’envisager de nouvelles approches pour lutter contre ces maladies."
L'objet de Claudine Blin
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Une géode
"De l’extérieur, ce n’est qu’un simple rocher. A l’intérieur, c’est d’une richesse incroyable. C’est un peu comme le tissu osseux. On le pense simple et inerte, mais il est essentiel pour la plupart des fonctions de notre corps comme la locomotion, la respiration, la protection des organes et bien d’autres. C’est aussi notre réserve de minéraux, et la moelle osseuse qu’il contient est essentielle pour notre système sanguin et immunitaire. C’est l’étude de cette complexité du tissu osseux qui est la base de mes recherches."
Découvrez le projet DIVOS
Le résultat ? Une géode
"De l’extérieur, ce n’est qu’un simple rocher. A l’intérieur, c’est d’une richesse incroyable. C’est un peu comme le tissu osseux. On le pense simple et inerte, mais il est essentiel pour la plupart des fonctions de notre corps comme la locomotion, la respiration, la protection des organes et bien d’autres. C’est aussi notre réserve de minéraux, et la moelle osseuse qu’il contient est essentielle pour notre système sanguin et immunitaire. C’est l’étude de cette complexité du tissu osseux qui est la base de mes recherches."
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