Havet Frédéric

Publié le 9 juillet 2024 Mis à jour le 4 novembre 2025

Frédéric Havet est chercheur CNRS au sein du laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis (I3S). Ses recherches portent sur la théorie des graphes, l'algorithmique de graphes et leurs applications notamment pour les réseaux et la bio-informatique.

Les coulisses d'une carrière en recherche 

Frédéric Havet est chercheur CNRS au sein du laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis (I3S). Ses recherches portent sur la théorie des graphes, l'algorithmique de graphes et leurs applications notamment pour les réseaux et la bio-informatique.

En quoi consiste votre recherche ?

« Les graphes permettent de modéliser toutes sortes de choses : les réseaux, qu’ils soient physiques (internet, réseaux routiers, …) ou non (réseaux sociaux, chaines alimentaires, …) mais aussi bien d’autres choses comme les molécules, des problèmes d’affectation… Par exemple, la recherche d’itinéraire des GPS et ParcourSup reposent sur des algorithmes de graphes. »

Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?

« Intéressé par toutes les sciences, le choix de m’orienter vers les mathématiques est venu en classes préparatoires quand j’ai véritablement découvert les mathématiques et leur beauté.
Aller vers les mathématiques discrètes, et plus précisément la théorie des graphes et l’algorithmique des graphes, vient d’un goût personnel grandement motivé et renforcé par des rencontres avec des chercheurs passionnés. »


 

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?


« Cela s’est plutôt fait petit à petit. »
 

La médiation scientifique selon Frédéric Havet

Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?

« La transmission est une chose essentielle et la recherche est ma passion.

Parler de mes recherches est donc à la fois un devoir et un plaisir pour moi. »

Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ? 

« Je pense que oui. Voir un scientifique heureux permet aux jeunes en premier lieu de réaliser qu’on peut faire des sciences son métier, et en second lieu, qu’outre un revenu,  on peut s’y épanouir. »

Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer ans la médiation scientifique ? 

« Essaye ! Tu verras c’est chouette. »


 

Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ? 

Lors d’une conférence dans une classe de 3ème, un échange avec un élève :

« Monsieur, vos maths là, ça m’a retourné le cerveau ! »
« J’en suis ravi. Et tu te sens comment ? »
« Trop bien. Faudrait faire ça plus souvent ! »

Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?

« Peut-être échangent-ils déjà suffisamment avec eux. Encore faut-il les écouter et y accorder plus de crédits qu’aux lobbys de tout genre. Mais cela impose de s’inscrire dans le temps long (familier aux scientifiques) plutôt qu’à des intérêts immédiats. »

L'objet de Frédéric Havet

Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études. 

Le résultat ? Une pissaladière

« J'ai choisi la pissaladière pour illustrer ma recherche sur les algorithmes parce que le partage des parts avec des olives représente bien les problèmes d'optimisation algorithmiques.

En retirant des tranches adjacentes, les joueurs utilisent des stratégies pour maximiser leur gain avec des olives, simulant ainsi des décisions algorithmiques complexes de manière visuelle et accessible. »

Découvrez le projet DIGRAPHS !