Tanti Jean-François

Publié le 9 juillet 2024 Mis à jour le 4 novembre 2025

Jean-François Tanti, chercheur Inserm au Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M), travaille sur les mécanismes cellulaires et moléculaires qui relient le remodelage pathologique et la dysfonction des tissus adipeux dans l'obésité au développement de la résistance à l'insuline, une anomalie métabolique centrale dans la pathogenèse du diabète de type 2 et du syndrome métabolique.

Les coulisses d'une carrière en recherche 

Jean-François Tanti, chercheur Inserm au centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M), travaille sur les mécanismes cellulaires et moléculaires qui relient le remodelage pathologique et la dysfonction des tissus adipeux dans l'obésité au développement de la résistance à l'insuline, une anomalie métabolique centrale dans la pathogenèse du diabète de type 2 et du syndrome métabolique.

Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?

​« J’ai eu une formation axée sur les mathématiques et la physique au lycée mais j’ai toujours été plus intéressé par la biologie. J’ai été ensuite attiré vers des recherches en relation avec des problématiques importantes en santé humaine qui m'ont ensuite conduit vers la recherche sur l’obésité et ses complications en particulier le diabète ayant des membres de mon entourage proche touchés par la maladie. »

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?

« Cette volonté de devenir chercheur est due essentiellement à la rencontre avec des enseignants, en particulier en Master, qui au travers de leurs cours, m’ont donné envie de faire de la recherche. Les différents stages en laboratoire m’ont conforté dans cette idée de faire de la recherche et donc de faire une thèse de Science. »

En quoi consiste votre recherche ?

« La recherche de notre équipe vise à identifier de nouveaux mécanismes à l’origine de l’obésité et de ses complications. Elle est à la fois fondamentale et préclinique. Elle vise à identifier de nouvelles cibles pharmacologiques pour traiter ces pathologies dont la progression est constante en France et dans le monde.  »

Ses inspirations

« Des collègues plus âgés qui m’ont guidé à mes débuts et qui m’ont donné des conseils en particulier de toujours avoir un esprit critique et d’essayer de penser hors des sentiers battus (out of the box en anglais). »

La médiation scientifique selon Jean-François Tanti

Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?

« Cela permet de rendre plus concrètes des problématiques souvent complexes et d’expliquer en quoi des recherches même assez fondamentales peuvent avoir un impact pour la société in fine. »

Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ? 

« Oui, je le pense vraiment et c’est pourquoi, j’ai déjà fait des interventions dans les collèges et que nous accueillons régulièrement au laboratoire des collégiens afin de leur expliquer le fonctionnement d’une équipe de recherche et afin de leur montrer ce que nous faisons au jour le jour. »

Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?

« La plupart des décideurs politiques n’ont pas de formation à la recherche et pour la plupart ils ou elles n’ont pas une formation Universitaire mais sont issus de grandes Ecoles. Ils ou elles ne connaissent pas bien le monde de la recherche et ont souvent une vision à court terme de la recherche, c’est-à-dire qu’ils ou elles ne comprennent pas que c’est un processus long avant qu’une recherche qui semble fondamentale ait des retombées pratiques et valorisables. Les décideurs ne consultent pas assez souvent les chercheurs pour fixer des priorités dans les politiques de recherche ou prendre des décisions sur des sujets de société importants. »

Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?

« Je lui dirais que c’est important car le grand public ne connait pas bien le monde de la recherche. Il ne connait en général que les recherches qui sont médiatisées et donc déjà finalisées sans avoir conscience du long processus qui a permis d’arriver à une application concrète.

 


 

De plus, la médiation permet d’éclairer les citoyens sur des enjeux importants pour notre avenir et peut éventuellement changer des opinions personnelles, voire faire évoluer certains comportements et développer l’esprit critique. »

L'objet de Jean-François Tanti

Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.


Le résultat ?
Un pipetman

« J'ai choisi le pipetman parce qu'il est le premier « outil » que l’on apprend à manipuler lorsque l’on débute en recherche dans notre domaine et qui est absolument nécessaire à maitriser pour nos recherches. »

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