Leclère Lucas

Publié le 10 juillet 2024 Mis à jour le 4 novembre 2025

Lucas Leclère, chercheur CNRS au Laboratoire de Biologie du Développement de Villefranche (LBDV), travaille sur les systèmes neuromusculaires complexes de deux espèces de méduses Clytia hemisphaerica et Pelagia noctiluca. Son objectif est de caractériser les muscles chez ces deux espèces pour reconstruire l'évolution précoce des gènes et types musculaires.  

Les coulisses d'une carrière en recherche 

Lucas Leclère, chercheur CNRS au Laboratoire de Biologie du Développement de Villefranche (LBDV), travaille sur les systèmes neuromusculaires complexes de deux espèces de méduses Clytia hemisphaerica et Pelagia noctiluca. Son objectif est de caractériser les muscles chez ces deux espèces pour reconstruire l'évolution précoce des gènes et types musculaires.  

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?

« J’ai découvert le monde de la recherche lors de mon stage de troisième au centre de recherche de l'INRA à Avignon. M’orienter vers une carrière de chercheur m’a alors paru une évidence. »

Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?

​« J’ai très tôt été intéressé par les sciences en général et la biologie en particulier. C’est lors de mon premier stage de Licence, à l’université de la Réunion, auprès d’une spécialiste d’un groupe de méduses que j’ai développé un fort intérêt pour l’étude de ces organismes. J’ai été fasciné par leur complexité, leur beauté et leur position dans l’arbre du vivant qui en font des organismes clés pour comprendre l’origine et l’évolution des animaux. »

Ses inspirations

« Les plus grandes sources d’inspiration dans ma carrière ont sans nul doute été les collègues avec qui j’ai travaillé. Je trouve une grande source d’inspiration dans la littérature scientifique ancienne qui fourmille de questionnements pertinents, souvent oubliés. »

En quoi consiste votre recherche ?

« Travaillant en recherche fondamentale, mon travail n’a pas d’applications pratiques directes en dehors du développement d’outils de recherche et de ressources génétiques. Ceux-ci seront ainsi disponibles pour de futures applications qui, je n’en doute pas, ne manqueront pas d’être développées par d’autres laboratoires. »
 

La médiation scientifique selon Lucas Leclère

Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?

« L’intérêt d’accroître les connaissances scientifiques en biologie est souvent mal compris par le grand public. Présenter nos travaux peut permettre de susciter l’intérêt pour la recherche, non seulement pour les possibles applications qui peuvent en découler, mais aussi pour l’éclairage qu’elles peuvent apporter sur le monde qui nous entoure. »

Partager vos recherches avec les scolaires est-il  un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ? 

« Mon expérience personnelle me laisse penser que oui. »

Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ? 
 
« La grande majorité de mes collègues sont ravis de faire de la médiation et n’ont aucun besoin d’être convaincus. Pour les autres, je leur dirais que cela fait partie de leur mission.»

Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?

« Oui, en effet. Je pense que la société aurait tout à gagner à ce qu’une part plus importante des décideurs politiques soit composée de scientifiques de formation. »

Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ? 

« On me demande souvent comment soigner les piqûres de méduse, or je ne suis certainement pas la personne la plus qualifiée pour répondre à cette question ! »


 

L'objet de Lucas Leclère

Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.

Le résultat ?  Une épuisette  !

« La première étape pour développer Pelagia noctiluca comme modèle de laboratoire a été de prélever des méduses dans l'environnement (dans la rade de Villefranche) à l'aide d'une simple épuisette de piscine. Choisir cet outil pourrait illustrer comment des objets du quotidien peuvent être mis à profit pour initier de nouvelles thématiques de recherche. »

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