Marcel Deckert, chef d'équipe Microenvironnement, Signalisation et Cancer (MicroCAN) au Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M) étudie le microenvironnement tumoral ainsi que sur le rôle de certaines protéines dans l'inflammation et le cancer. Il est accompagné de Philippe Gual, chef d'équipe Maladies chroniques du foie associées à l'obésité et l'alcool (LIVDISEASES). Il cherche à mieux comprendre les complications hépatiques associées à l'obésité (stéatose hépatique non alcoolique : NAFLD) et à la consommation chronique d'alcool (maladie alcoolique du foie, ALD)
Les coulisses d'une carrière en recherche
Marcel Deckert, chef d'équipe Microenvironnement, Signalisation et Cancer (MicroCAN) au Centre Méditerannéen de Médecine Moléculaire (C3M) étudie le microenvironnement tumoral ainsi que le rôle de certaines protéines dans l'inflammation et le cancer. Il est accompagné de Philippe Gual, chef d'équipe Maladies chroniques du foie associées à l'obésité et à l'alcool (LIVDISEASES). Il cherche à mieux comprendre les complications hépatiques associées à l'obésité (stéatose hépatique non alcoolique : NAFLD) et à la consommation chronique d'alcool (maladie alcoolique du foie, ALD)
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« Ce qui m'a initialement attiré vers mon domaine de recherche, c’est la curiosité scientifique, la fascination pour la complexité des processus cellulaires et moléculaires du vivant, l’envie de comprendre comment ça marche ! Mais aussi d’essayer de trouver des solutions quand ces processus déraillent comme dans le cancer et les maladies inflammatoires. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« Depuis très jeune en fait j’ai su que je voulais devenir chercheur, d’abord en m’orientant vers les sciences de la Terre (le rêve d’enfant de devenir chasseur de dinosaures !) puis rapidement en bifurquant vers les sciences de la vie et de la santé. »
En quoi consiste votre recherche ?
« Au C3M (Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire), les recherches de notre équipe MicroCan sur le microenvironnement tumoral et l’inflammation sont à visée translationnelle, c’est à dire qu’à partir de découvertes fondamentales sur les processus pathologiques, nous développons des outils pour essayer de détecter ou de mieux combattre ces processus pathologiques. L’espoir est que nos recherches bénéficient un jour aux patients. »
Ses inspirations
« Mes plus grandes sources d'inspiration ont été les découvertes majeures des grands scientifiques qui ont révolutionné le monde de la recherche en biologie, le soutien de mes mentors et collègues, et une curiosité constante face à la complexité du vivant. »
La médiation scientifique selon Marcel Deckert
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Parler de mes recherches au grand public permet de partager nos découvertes et de susciter l'intérêt pour la science et la méthode scientifique. Cela permet aussi de démystifier la complexité du travail de recherche et d’essayer de rendre la science accessible à tous. »
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
« Je lui dirais que la médiation scientifique permet de valoriser son travail en renforçant ses compétences en communication. C'est aussi une excellente occasion de rendre la science accessible et de susciter des vocations chez les jeunes. Enfin, cela renforce le lien entre chercheurs et grand public en renforçant la confiance et le soutien pour la recherche. »
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
« Lors d'une présentation dans une école, un élève m'a dit que comprendre la science lui avait donné envie de devenir chercheur, ce qui m'a profondément touché. Ce moment m'a rappelé l'impact important de partager nos connaissances avec le grand public. »
Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
« Je pense que l’anecdote précédente illustre parfaitement l’importance de la communication envers le grand public ou encore de l’accueil de stagiaires lycéens en laboratoire pour susciter des vocations scientifiques. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Oui, les décideurs politiques gagneraient à échanger davantage avec les chercheurs pour baser leurs décisions sur des données probantes. Dans ce sens, l’expertise des scientifiques peut aider à fournir des analyses rigoureuses sur des problèmes complexes pour élaborer des politiques plus efficaces et pour mieux informer la société. »
L'objet de Marcel Deckert et de Philippe Gual
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Deux statues !
Marcel Deckert explique que « ces deux statues symbolisent le lien entre les maladies inflammatoires chroniques et les maladies métaboliques, comme l’obésité. »
De son côté, Philippe Gual souligne qu'« aucun outil de diagnostic pour l’inflammation hépatique chronique liée à l’obésité n’a encore été approuvé et un seul traitement vient récemment d'obtenir une autorisation pour des atteintes spécifiques du foie. Notre projet contribue à mieux comprendre cette inflammation, à identifier de nouveaux marqueurs, et à mettre en lumière des acteurs qui pourraient devenir de nouvelles cibles pour des traitements futurs. »