Chaboissier Marie-Christine

Publié le 9 juillet 2024 Mis à jour le 4 novembre 2025

Marie-Christine Chaboissier, chercheuse CNRS à l'Institut de Biologie de Valrose, étudie la détermination du sexe et les premières étapes de la fertilité. Elle cherche à comprendre les mécanismes qui nous définissent en tant que femme ou homme, et à détecter les anomalies du développement sexuel grâce à de nouveaux outils diagnostiques

Les coulisses d'une carrière en recherche 

Marie-Christine Chaboissier, chercheuse CNRS à l'Institut de Biologie de Valrose, étudie la détermination du sexe et les premières étapes de la fertilité. Elle cherche à comprendre les mécanismes qui nous définissent en tant que femme ou homme, et à détecter les anomalies du développement sexuel grâce à de nouveaux outils diagnostiques. Son équipe a révélé l'importance de la signalisation WNT dans la méiose et la folliculogenèse.

Qu'est-ce qui vous a initialement attirée vers votre domaine de recherche ?

« Comprendre le fonctionnement de notre corps. »

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?

« Quand j’ai passé mon DEA : être dans un laboratoire, essayer de répondre à une question biologique, discuter sciences avec l’équipe et les équipes voisines. »

En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?

« On cherche à comprendre les mécanismes qui font de nous une femme ou un homme. Bien que notre recherche soit fondamentale c’est une des bases de la biologie enseignée au collège, lycée et université.

Au-delà de l’aspect fondamental, il existe plus de 50% des cas d’anomalies du développement sexuel qui restent inexpliqués. Cela montre qu’il reste encore des zones d’ombre dans notre compréhension des mécanismes impliqués dans la différenciation sexuelle.

Nos travaux ont permis et permettront l’identification de nouveaux acteurs qui sont utilisés comme outils de diagnostic. »

Ses inspirations

« Certains articles scientifiques ont été des sources d’inspiration. »

La médiation scientifique selon Marie-Christine Chaboissier

 

Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?

« Souvent les questions « naïves » apportent un autre angle de réflexion. Cela me force à clarifier notre recherche. »

Que dire à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation ? 

« On fait de la recherche pas uniquement pour nous mais pour tout le monde. »

Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?

"C’est effectivement un moyen assez efficace car on a eu plusieurs stagiaires qui ont choisi notre équipe à la suite d’articles de vulgarisation."

Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?

« La vulgarisation et l’évaluation, je pense être capable de le faire mais je ne me sens pas légitime pour intervenir dans la politique. »


 

L'objet de Marie-Christine Chaboissier

Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.

Le résultat ? Non pas un objet, mais son équipe !

« Pour moi ce qui est important ce sont les gens pas les objets et la recherche ce n’est pas une personne mais une équipe. »

Découvrez le projet SexDiff !