Nathanaël Guigo, chercheur Université Côte d'Azur à l'Institut de Chimie de Nice (ICN), vise à améliorer les matériaux biosourcés comme l'alcool polyfurfurylique (PFA) et les humines, en ajustant leur structure pour les rendre plus flexibles et fonctionnels. En optimisant la structure de ces matériaux, cela facilite leur réutilisation et leur recyclage.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Nathanaël Guigo, chercheur Université Côte d'Azur à l'Institut de Chimie de Nice (ICN), vise à améliorer les matériaux biosourcés comme l'alcool polyfurfurylique (PFA) et les humines, en ajustant leur structure pour les rendre plus flexibles et fonctionnels. En optimisant la structure de ces matériaux, cela facilite leur réutilisation et leur recyclage.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« L’inconnu et donc un peu le risque – il y a beaucoup de choses nouvelles à explorer. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« Quand je suis entré à l’Université. Le fait d’avoir eu des cours par des enseignants-chercheurs passionnés. »
En quoi consiste votre recherche ? A-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
« Elle consiste en énormément de recherches appliquées. Ce sont des objets du quotidien (équipements électriques, automobile, domaine médical, mobilier intérieur, bâtiments, emballages, etc.). Je manipule des centaines de fois par jour les "objets finis" sur lesquels nous travaillons pour diminuer l’impact carbone, améliorer les propriétés et la façon d’envisager le recyclage. »
Ses inspirations
« Les chercheurs référents dans le domaine, ceux qui sont cités par les pairs – non médiatisés – en tout cas à l’échelle du grand public – et qui ont posé les bases solides de la problématique. »
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
« Si cela permet de faire émerger des vocations potentielles alors le pari est gagné. »
Récits de Chercheurs
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« La nécessité de clarté et le fait d’aller à l’essentiel. Il faut savoir situer le contexte et les problématiques. Le retour du grand public permet également de comprendre si les enjeux ont été bien perçus. Il permet de sentir les parties de la recherche (contexte, résultats, perspectives, etc.) qui vont susciter l’engouement. »
Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
« Oui bien sûr, c’est un moyen efficace. Il faut avoir un discours honnête avec les scolaires. Les sujets sont passionnants, les discussions enrichissantes et stimulantes mais pour y arriver l’approche scientifique nécessite un travail de fond. Le travail scientifique est vérifié, contrôlé, critiqué par les pairs et c’est ce qui le rend crédible. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Oui c’est primordial. Le débat scientifique peut faire apparaître des divergences et des points communs qui ne sont pas discutables. La science se base sur des faits tangibles et permet d’amener une justification à une décision politique qui conduira au passage d’une loi qui pourra avoir un sens et une certaine logique. Les décideurs publics n’ont pas à l’esprit toutes les données. Notre rôle de scientifique est de transformer les données en idées pour une prise de décision éclairée. »
L'objet de Nathanël Guigo
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Des échantillons de résines furaniques !
« J'ai choisi ces échantillons de résines furaniques dans différentes couleurs pour montrer comment elles peuvent être ajustées. Chaque couleur représente une variation qui aide à créer des matériaux plus durables et adaptés à divers besoins.»
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