Pascal Thérond, enseignant-chercheur Université Côte d'Azur à l'Institut de Biologie Valrose (iBV), a été récompensé pour sa découverte concernant la molécule appelée Hedgehog. Cette molécule connue pour son rôle d' « organisatrice de tissus » durant le développement embryonnaire, maintient son activité au cours de la vie adulte protégeant ainsi l’intégrité du réseau neuronal.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Pascal Thérond, enseignant-chercheur Université Côte d'Azur à l'Institut de Biologie Valrose (iBV), a été récompensé pour sa découverte concernant la molécule appelée Hedgehog. Cette molécule connue pour son rôle d' « organisatrice de tissus » durant le développement embryonnaire, maintient son activité au cours de la vie adulte protégeant ainsi l’intégrité du réseau neuronal.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« L’intérêt de l’inconnu, et de la découverte de choses inexplorées.
Je ne voulais pas faire un travail répétitif, j’ai donc choisi la recherche scientifique qui permet de réfléchir et d'apprendre tous les jours sur de nouveaux modèles. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« Oui, à partir de mon année de licence à l’Université Pierre et Marie Curie.
J’ai commencé à comprendre le métier et à me rendre compte que c’était quelque chose d’accessible, même si le parcours avant de devenir chercheur est très long. »
En quoi consiste votre recherche ?
« La molécule sur laquelle je travaille fait le lien entre anomalie pendant le développement embryonnaire et la génèse de différents cancers. C’est un cas d’école.
Nous étudions les protéines Hedgehog (Hh) et leur sécrétion dans des vésicules extracellulaires spécifiques, appelées ART-EVs, pour comprendre leur rôle dans le développement embryonnaire et la genèse des cancers. Nous analysons leur biogenèse, leur composition, et leur fonction pour mieux comprendre les communications intercellulaires. »
Ses inspirations
« Je suis principalement inspiré par les personnes motivées et curieuses, prêtes à repousser les limites actuelles de la science. »
La médiation scientifique selon Pascal Thérond
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Ça me permet de prendre du recul sur ma recherche et de me rendre compte de la curiosité du grand public. »
Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ?
« Oui bien sûr, c’est pourquoi je participe au programme Déclics ».
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
« Que cela permet de rester humble et de recentrer éventuellement sa recherche sur des questions d’actualité. »
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
« Mes expériences ont lieu principalement dans les lycées, où les échanges avec les jeunes élèves m’alertent sur les questions qui les préoccupent. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Pour cela il faudrait développer un scénario d’échange régulier avec les décideurs pour les alerter sur l’actualité scientifique, qui est en mutation permanente. »
L'objet de Pascal Thérond
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Un hérisson !
« Je choisis un bibelot en forme de hérisson, qui représente la molécule sur laquelle je travaille depuis de nombreuses années. »
Découvrez le projet ART-EVS !