Publié le 31 octobre 2025 – Mis à jour le 4 novembre 2025
Christophe Raufaste, enseignant-chercheur au sein de l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI), étudie le comportement des fluides des films minces.
LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE
Christophe Raufaste, enseignant-chercheur au sein de l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI), étudie le comportement des fluides des films minces.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
"La beauté des écoulements. Que ce soit aux grandes échelles (glaciers, volcans) ou à très petites échelles (micro-organismes, microbulles), fascination pour la beauté, la diversité et la complexité des écoulements. Il existe d’ailleurs un concours annuel des plus belles vidéos d’écoulement de fluide organisé par l’American Physical Society (Gallery of Fluid Motion). Nous avons participé à l’édition 2023 et prix décerné à la vidéo de David Paulovics, doctorant que j’ai encadré avec mon collègue Franck Celestini."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Au départ j’avais un attrait pour les maths et la physique avec l’idée de devenir enseignant. J’ai ainsi passé l’agrégation de physique avant le Master 2.
Le stage de Master 2 a eu une importance et m'a fait découvrir ce qu’est le fait de s’attaquer à un problème dont la solution n’existe pas encore. J’ai ensuite poursuivi en doctorat et postdoctorat. Très longtemps j’ai hésité entre prendre un poste d’enseignant et poursuivre en postdoc pour décrocher un poste de chercheur. Finalement une opportunité s’est présentée avec le poste d’enseignant-chercheur à Nice."
"La beauté des écoulements. Que ce soit aux grandes échelles (glaciers, volcans) ou à très petites échelles (micro-organismes, microbulles), fascination pour la beauté, la diversité et la complexité des écoulements. Il existe d’ailleurs un concours annuel des plus belles vidéos d’écoulement de fluide organisé par l’American Physical Society (Gallery of Fluid Motion). Nous avons participé à l’édition 2023 et prix décerné à la vidéo de David Paulovics, doctorant que j’ai encadré avec mon collègue Franck Celestini."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Au départ j’avais un attrait pour les maths et la physique avec l’idée de devenir enseignant. J’ai ainsi passé l’agrégation de physique avant le Master 2.
Le stage de Master 2 a eu une importance et m'a fait découvrir ce qu’est le fait de s’attaquer à un problème dont la solution n’existe pas encore. J’ai ensuite poursuivi en doctorat et postdoctorat. Très longtemps j’ai hésité entre prendre un poste d’enseignant et poursuivre en postdoc pour décrocher un poste de chercheur. Finalement une opportunité s’est présentée avec le poste d’enseignant-chercheur à Nice."
LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON CHRISTOPHE RAUFASTE
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
"Parler au grand public, et encore plus aux scolaires, est vraiment très important, mais il faut pouvoir dégager du temps (et donc des moyens) pour arriver à faire fonctionner la médiation de façon régulière, efficace et tout en touchant un public qui n’est pas déjà averti aux sciences. En tant qu’enseignant-chercheur, mon public est les étudiants, de la licence au doctorat. C’est une chance de notre métier de rester au contact des jeunes. C’est un échange gagnant et particulièrement valorisant quand on forme les étudiants en mêlant enseignement et recherche."
"Parler au grand public, et encore plus aux scolaires, est vraiment très important, mais il faut pouvoir dégager du temps (et donc des moyens) pour arriver à faire fonctionner la médiation de façon régulière, efficace et tout en touchant un public qui n’est pas déjà averti aux sciences. En tant qu’enseignant-chercheur, mon public est les étudiants, de la licence au doctorat. C’est une chance de notre métier de rester au contact des jeunes. C’est un échange gagnant et particulièrement valorisant quand on forme les étudiants en mêlant enseignement et recherche."
Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
"Je tire mon chapeau à tous les collègues qui s’investissent auprès des scolaires. C’est une tâche qui est primordiale et qui ne rentre malheureusement pas dans nos missions, ce qui veut dire un investissement personnel sur son temps libre. Après il faut dégager les moyens, augmenter son efficacité et réfléchir aux messages à faire passer. L’académie de Nice, c’est 90 collèges et plus de trente lycées, avant chacun comportant de nombreuses classes. Il n’est pas possible de toucher tous les élèves, surtout les publics non avertis aux sciences, avec du bénévolat. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas le faire et chaque élève qui s’oriente vers les sciences est une petite victoire, mais il faut réfléchir à une approche qui puisse mobiliser plus de personnes, de façon régulière et en proche collaboration avec les personnels enseignants."
Ses inspirations
"La recherche ce n’est pas euréka dans son bain, en tout cas pas pour moi. Mais de nombreuses rencontres, échanges et collaborations. Rien ne se fait en solo mais il s’agit d’un véritable travail en équipe avec ses collègues et les jeunes (étudiants, doctorants, post-doctorants). Et puis surtout un droit à l’erreur qui est le luxe de notre métier. On essaie des choses en expériences, on teste des hypothèses. Dans de nombreux cas, cela ne mène à rien. Mais on apprend de ses erreurs et de temps en temps on met le doigt sur un nouveau phénomène ou on apporte une question à une problématique initiale. C’est incroyablement enthousiasmant."
L'objet de Christophe Raufaste
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Une caméra rapide
"Cette caméra rapide permet de voir des phénomènes si rapides que notre œil ne peut pas les voir. L’Œil est 20 images/s et nos caméras jusqu’à 1 million d’images/s. De nombreux phénomènes d’écoulement de fluide ne sont pas visibles à l’œil, même dans notre quotidien : éclatement d’une bulle de savon, la déstabilisation du jet d’eau à la sortie du robinet, le splash d’une goutte d’eau tombant sur la table, …"
Découvrez le projet DRAINFILM
Le résultat ? Une caméra rapide
"Cette caméra rapide permet de voir des phénomènes si rapides que notre œil ne peut pas les voir. L’Œil est 20 images/s et nos caméras jusqu’à 1 million d’images/s. De nombreux phénomènes d’écoulement de fluide ne sont pas visibles à l’œil, même dans notre quotidien : éclatement d’une bulle de savon, la déstabilisation du jet d’eau à la sortie du robinet, le splash d’une goutte d’eau tombant sur la table, …"
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