Noblin Xavier

Publié le 9 juillet 2024 Mis à jour le 4 novembre 2025

Xavier Noblin, chargé de recherche CNRS à l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI), travaille sur la physique de la matière molle et sur la biophysique. Il s'intérèsse plus particulièrement à la physique des plantes et aux interfaces liquides et microfluidiques.

Les coulisses d'une carrière en recherche 

Xavier Noblin, chargé de recherche CNRS à l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI), travaille sur la physique de la matière molle et sur la biophysique. Il s'intéresse plus particulièrement à la physique des plantes et aux interfaces liquides et microfluidiques.

En quoi consiste votre recherche ?

« Je travaille sur des sujets touchant à des pathogènes humains (champignons), des pathogènes de plantes (mildiou), l’effet de la sécheresse sur les plantes et leur survie, le développement de nouvelles méthodes pour optimiser la récupération de l’eau de condensation, la nage des spermatozoïdes pour résoudre des problématiques de fertilité, l’étude de nouvelle technologies liées  à la biologie, l’étude de la régulation du pH des cellules pour lutter contre le cancer… »

Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?

​« Ce qui m'a initialement attiré vers mon domaine de recherche, c'est la proximité avec la vie quotidienne. J'ai toujours été fasciné par les aspects de la recherche qui ont un impact direct et tangible sur notre quotidien. De plus, c'était un domaine où je ressentais le plus d'intuition à apporter des contributions »

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?

« Oui dès le collège, en découvrant les matières scientifiques comme la physique et la chimie, sans vraiment savoir ce en quoi cela consistait, mais avec l’objectif d’expliquer de comprendre des phénomènes physiques. »

Ses inspirations

« La vie quotidienne, la nature, l’étude de problèmes environnementaux, médicaux… »

La médiation scientifique selon Xavier Noblin

Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?

« Une forte satisfaction. Des questions toujours intéressantes qui permettent de d’en poser d’autres sur ce qu’on cherche ou pourquoi. Cela permet de parler différemment de son sujet de recherche, de prendre du recul, de donner un sens à ce que l’on fait. C’est aussi quelque chose que j’attends pour d’autres domaines où je suis non spécialiste. »

Partager vos recherches avec les scolaires est-il  un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ? 

« Oui ! »

Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?

« Je l’encouragerais à sauter le pas, car c'est un exercice très intéressant et valorisant !

Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?

« L'expertise scientifique peut aider les décideurs publics dans leurs prises de décision en leur permettant de percevoir les problématiques futures et les défis à venir.

En anticipant ces enjeux, nous pouvons éviter que nos politiques ne soient dépassées ou inefficaces dans tel ou tel domaine. Cela aide à formuler des stratégies informées et proactives pour mieux répondre aux besoins de la société. »
 


 

L'objet de Xavier Noblin

Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.

Le résultat ? Un réseau hydraulique fait d'élastomère

« J'ai choisi de photographier des réseaux hydrauliques en élastomère, mimant de véritables feuilles, pour illustrer notre recherche sur la physique des réseaux conduisant la sève. Cela aide à comprendre les effets du changement climatique sur ces réseaux vitaux. »

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