Publié le 20 août 2025 – Mis à jour le 4 novembre 2025
Edith Galy, enseignante-chercheuse au sein du Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales (LAPCOS), étudie l'influence du bruit sur la fatigue au travail.
LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE
Edith Galy, enseignante-chercheuse au sein du Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales (LAPCOS), étudie l'influence du bruit sur la fatigue au travail.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
"J’ai été très tôt sensibilisée aux conditions de travail et l’ergonomie m’a permis de conduire des études sur les conséquences des conditions de travail sur la santé mentale des individus et de pouvoir en décliner des recommandations d’amélioration concrètes."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Dès le lycée. J’ai eu en première une professeure de SVT qui avait un doctorat et nous a sensibilisés à la recherche. J’ai donc ensuite intégré l’université avec l'objectif de devenir chercheur."
"J’ai été très tôt sensibilisée aux conditions de travail et l’ergonomie m’a permis de conduire des études sur les conséquences des conditions de travail sur la santé mentale des individus et de pouvoir en décliner des recommandations d’amélioration concrètes."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Dès le lycée. J’ai eu en première une professeure de SVT qui avait un doctorat et nous a sensibilisés à la recherche. J’ai donc ensuite intégré l’université avec l'objectif de devenir chercheur."
LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON EDITH GALY
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
"Conduisant des recherches appliquées dont les résultats ont vocation à servir le grand public, il est intéressant d’avoir un retour direct pour comprendre comment les gens peuvent s’approprier ces résultats et les conséquences qu’ils y voient. Ça peut aussi donner des idées de problématiques nouvelles de recherche."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"Ça permet de donner du sens à son travail de recherche."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"Les échanges organisés avec le grand public m’ont permis de pouvoir échanger avec une personne s’interrogeant sur l’organisation de l’univers. Ce n’est pas du tout mon domaine de recherche, mais il voulait avoir mon avis sur une théorie qu’il avait élaborée. J’ai trouvé cela intrigant et j’ai creusé le sujet de mon côté. C’est passionnant. Peut-être que si je faisais un retour en arrière je me lancerais dans des études d’astrophysique !"
"Conduisant des recherches appliquées dont les résultats ont vocation à servir le grand public, il est intéressant d’avoir un retour direct pour comprendre comment les gens peuvent s’approprier ces résultats et les conséquences qu’ils y voient. Ça peut aussi donner des idées de problématiques nouvelles de recherche."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"Ça permet de donner du sens à son travail de recherche."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"Les échanges organisés avec le grand public m’ont permis de pouvoir échanger avec une personne s’interrogeant sur l’organisation de l’univers. Ce n’est pas du tout mon domaine de recherche, mais il voulait avoir mon avis sur une théorie qu’il avait élaborée. J’ai trouvé cela intrigant et j’ai creusé le sujet de mon côté. C’est passionnant. Peut-être que si je faisais un retour en arrière je me lancerais dans des études d’astrophysique !"
Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
"Oui, c’est je pense un moyen efficace. Je participe quand je peux aux journées Métiers du collège de mes enfants et je vois que le monde de la recherche leur est souvent inconnu et celui de l’ergonomie encore plus. Ça permet de les sensibiliser."
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec des chercheuses et chercheurs pour prendre certaines décisions ?
"Bien sûr, la plupart des décisions politiques devrait reposer sur des données scientifiques. Dans mon domaine, les décisions prises en termes de droit du travail, de reconnaissance des maladies professionnelles, etc. devraient être prises en concertation avec les chercheurs en psychologie du travail et ergonomie, entre autres, et non pas sur des considérations idéologiques."
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
"Comme énoncé lors des questions précédentes, l’objectif de l’ergonomie est de conduire des recherches menant à des recommandations pour l’amélioration des conditions de travail. Les implications pratiques sont donc inhérentes à la discipline."
Ses inspirations
"Des rencontres avec des travailleurs afin de cerner leur préoccupation et développer des recherches qui puissent véritablement répondre aux problématiques réelles du terrain. C’est comme cela que j’en suis arrivée à développer des recherches spécifiquement sur la charge mentale (beaucoup de personnes disent souffrir d’une surcharge mentale) et à m’intéresser au travail en bureau ouvert (les plaintes sont importantes concernant la gêne sonore et le manque de privacité dans ce type de bureaux réduisant la satisfaction professionnelle)."
L'objet d'Edith Galy
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Un exposimètre en forme de violon
"L’objet que j’ai choisi est un exposimètre développé par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) dans le cadre d’un projet que nous avons mené en collaboration. Il enregistre plusieurs paramètres sonores permettant de caractériser l’environnement sonore auquel nous sommes exposés. Il illustre bien les recherches que j’ai mené ces 10 dernières années."
Découvrez le projet FABO
Le résultat ? Un exposimètre en forme de violon
"L’objet que j’ai choisi est un exposimètre développé par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) dans le cadre d’un projet que nous avons mené en collaboration. Il enregistre plusieurs paramètres sonores permettant de caractériser l’environnement sonore auquel nous sommes exposés. Il illustre bien les recherches que j’ai mené ces 10 dernières années."
Découvrez le projet FABO