Publié le 22 août 2025 – Mis à jour le 4 novembre 2025
Carole Rovere, chercheuse au sein de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (IPMC), étudie les liens entre l'obésité et le cerveau.
LES COULISSES D'UNE CARRIÈRE EN RECHERCHE
Carole Rovere, chercheuse au sein de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (IPMC), étudie les liens entre l'obésité et le cerveau.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
"J’essaie de comprendre comment le cerveau contrôle les dérégulations du comportement alimentaire telles que l’obésité. J’ai été attirée par ce domaine de recherche en raison de sa fascinante complexité, de son potentiel d'innovation technologique, de ses opportunités de découverte et applications médicales. Il s'agit en effet d'un domaine en constante évolution qui permet la compréhension des processus fondamentaux de la vie et leur application pour améliorer la santé humaine."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Le moment où un chercheur décide de se consacrer à la recherche peut survenir de différentes manières et à des moments différents de son parcours. Il n'y a pas de trajectoire unique et les expériences individuelles sont variées. Un événement de vie, une maladie, une passion peuvent orienter une chercheuse ou un chercheur vers un domaine spécifique. Un enseignant peut transmettre sa passion et créer des vocations. Dans mon cas, j’ai eu en 3ème une professeure de SVT incroyable qui a réussi à me transmettre sa passion des sciences. C’est à cette période que je me suis passionnée pour la biologie. Ce n’est qu’en DEA, suite à mon année passée dans l’équipe du Dr Patrick Kitabgi à l’IPMC, que j’ai envisagé de devenir chercheure."
"J’essaie de comprendre comment le cerveau contrôle les dérégulations du comportement alimentaire telles que l’obésité. J’ai été attirée par ce domaine de recherche en raison de sa fascinante complexité, de son potentiel d'innovation technologique, de ses opportunités de découverte et applications médicales. Il s'agit en effet d'un domaine en constante évolution qui permet la compréhension des processus fondamentaux de la vie et leur application pour améliorer la santé humaine."
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheuse ?
"Le moment où un chercheur décide de se consacrer à la recherche peut survenir de différentes manières et à des moments différents de son parcours. Il n'y a pas de trajectoire unique et les expériences individuelles sont variées. Un événement de vie, une maladie, une passion peuvent orienter une chercheuse ou un chercheur vers un domaine spécifique. Un enseignant peut transmettre sa passion et créer des vocations. Dans mon cas, j’ai eu en 3ème une professeure de SVT incroyable qui a réussi à me transmettre sa passion des sciences. C’est à cette période que je me suis passionnée pour la biologie. Ce n’est qu’en DEA, suite à mon année passée dans l’équipe du Dr Patrick Kitabgi à l’IPMC, que j’ai envisagé de devenir chercheure."
LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE SELON CAROLE ROVERE
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
"La médiation scientifique est un outil puissant pour susciter l'intérêt des jeunes pour les sciences. En partageant ma passion et mes connaissances, je peux contribuer à former les scientifiques de demain et à construire une société plus éclairée.
En effet, promouvoir la culture scientifique du grand public et des écoliers par la dissémination des découvertes scientifiques récentes, rendre accessible à un large public, étudiants, lycéens, collégiens, les enjeux et les avancées de la recherche scientifique dans le domaine des neurosciences et du métabolisme est extrêmement gratifiant."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"La médiation scientifique est un domaine passionnant qui permet de partager sa passion pour la recherche avec un public plus large, en la rendant plus accessible. C’est une activité enrichissante qui permet de sortir de son laboratoire, de partager sa passion et ses connaissances avec de nouvelles personnes venant de tous les horizons, de valoriser sa recherche en montrant au grand public l'importance de son travail. De plus, les échanges avec le grand public et les scolaires peuvent être très enrichissants et permettent de créer des liens très forts au niveau émotionnel."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"Lors d'une conférence grand public sur le cerveau et l'alimentation, j'ai évoqué l'impact du chocolat sur notre humeur. Après la conférence, une dame est venue me voir et m'a confié qu'elle avait une addiction au chocolat et qu'elle se sentait coupable à chaque fois qu'elle en mangeait. Je lui ai expliqué que le chocolat contient des molécules qui ont un effet sur notre cerveau en stimulant la production de dopamine, une molécule associée au plaisir. Cependant, il est important de consommer du chocolat avec modération. Cette conversation m'a rappelé à quel point la neuroscience peut avoir des implications directes sur notre vie quotidienne et qu'il est essentiel de vulgariser ces connaissances de manière responsable."
"La médiation scientifique est un outil puissant pour susciter l'intérêt des jeunes pour les sciences. En partageant ma passion et mes connaissances, je peux contribuer à former les scientifiques de demain et à construire une société plus éclairée.
En effet, promouvoir la culture scientifique du grand public et des écoliers par la dissémination des découvertes scientifiques récentes, rendre accessible à un large public, étudiants, lycéens, collégiens, les enjeux et les avancées de la recherche scientifique dans le domaine des neurosciences et du métabolisme est extrêmement gratifiant."
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
"La médiation scientifique est un domaine passionnant qui permet de partager sa passion pour la recherche avec un public plus large, en la rendant plus accessible. C’est une activité enrichissante qui permet de sortir de son laboratoire, de partager sa passion et ses connaissances avec de nouvelles personnes venant de tous les horizons, de valoriser sa recherche en montrant au grand public l'importance de son travail. De plus, les échanges avec le grand public et les scolaires peuvent être très enrichissants et permettent de créer des liens très forts au niveau émotionnel."
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
"Lors d'une conférence grand public sur le cerveau et l'alimentation, j'ai évoqué l'impact du chocolat sur notre humeur. Après la conférence, une dame est venue me voir et m'a confié qu'elle avait une addiction au chocolat et qu'elle se sentait coupable à chaque fois qu'elle en mangeait. Je lui ai expliqué que le chocolat contient des molécules qui ont un effet sur notre cerveau en stimulant la production de dopamine, une molécule associée au plaisir. Cependant, il est important de consommer du chocolat avec modération. Cette conversation m'a rappelé à quel point la neuroscience peut avoir des implications directes sur notre vie quotidienne et qu'il est essentiel de vulgariser ces connaissances de manière responsable."
Partager vos recherches avec les scolaires est-il (ou serait-il) un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas de s’orienter vers les sciences ?
"Il est important de démystifier la science, de la rendre plus concrète et accessible à travers les démonstrations faites en classe, de présenter les différentes facettes souvent méconnues du métier de chercheuse et chercheur. Je reste persuadée que partager mes recherches avec les scolaires, que ce soit sous forme de conférences, de courtes vidéos, de pièces de théâtre ou d’ateliers scientifiques, permet de susciter chez eux de l'intérêt et des vocations pour les études et les carrières scientifiques. Ces échanges permettent sans aucun doute de favoriser les poursuites d'études universitaires, notamment chez les jeunes filles, qui souvent ne s’en sentent pas capables."
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
"Une meilleure compréhension du rôle du cerveau dans le développement de l'obésité ouvre la voie à de nombreuses applications prometteuses, allant du développement de nouveaux traitements à l'amélioration des politiques de santé publique. Cela représente un espoir majeur pour lutter contre cette épidémie mondiale et améliorer la santé de millions de personnes."
Ses inspirations
"Tout au long de mon parcours de recherche, ma plus grande source d’inspiration est, de par ma curiosité innée et mon esprit de découverte, le désir fondamental de comprendre le monde qui nous entoure, le désir de contribuer à un monde meilleur, en améliorant la compréhension de maladies. Trouver des solutions à des questions sans réponse a toujours représenté pour moi un puissant moteur. Les découvertes de chercheurs pionniers dans mon domaine de recherche m’ont inspiré de nouvelles questions et de nouvelles voies d'exploration."
L'objet de Carole Rovere
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à cette chercheuse de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? La sculpture « Balloon dog » de l’artiste américain Jeff Koons, qui représente un chien sculpté à partir d’un ballon.
"Je suis allée voir en 2015 une grande rétrospective de cet artiste au Centre Pompidou à Paris. C’est en déambulant au milieu de ces nombreuses œuvres, tout aussi envoutantes que surprenantes, que l’hypothèse des travaux présentés dans l’ANR RANTES a germé dans mon cerveau. Une œuvre d'art peut parfois inspirer des idées novatrices ! J’ai accumulé des résultats préliminaires jusqu’à obtenir l’ANR RANTES en 2020."
Découvrez le projet RANTES
Le résultat ? La sculpture « Balloon dog » de l’artiste américain Jeff Koons, qui représente un chien sculpté à partir d’un ballon.
"Je suis allée voir en 2015 une grande rétrospective de cet artiste au Centre Pompidou à Paris. C’est en déambulant au milieu de ces nombreuses œuvres, tout aussi envoutantes que surprenantes, que l’hypothèse des travaux présentés dans l’ANR RANTES a germé dans mon cerveau. Une œuvre d'art peut parfois inspirer des idées novatrices ! J’ai accumulé des résultats préliminaires jusqu’à obtenir l’ANR RANTES en 2020."
Découvrez le projet RANTES